Partager Posté(e) 10 avril 2021 Cette nuit attendue redoutée saute sur un pied entre les grands pins aux parfums de résine les tourments de feu sont à leur apogée sans raison et sans rimes l'air est si doux qu'on le dirait venu d'une autre rive il caresse les peaux vibrantes et moites la musique sourd soudain les danseurs arrivent comme des couleuvres dans les ruelles étroites Cette nuit attendue redoutée fait le grand écart les oeillets entêtent et nous fermons les yeux ma robe rouge et ton costume noir se sont tant emmêlés pour ruser l'adieu dans les mille tangos du désespoir tant de grenades sur le sol comme des bulles rouges et noires de mon corset et de ton faux col C'était ma dernière nuit à Salamanque j'aime la pluie qui tombe ce soir elle humecte les lèvres des calanques qui déploient leurs tendres mouchoirs à des milliers de kilomètres dans un ciel badigeonné d'étoiles tu as dérobé en même temps peut-être ce même instant comme on dévoile une toile à la lumière de ta fenêtre S'il pleut, ce soir, à Salamanque, des flaques reflètent comme des miroirs ma robe rouge plus rien ne nous manque je te sais si beau dans ton costume noir (joailes - avril 2021) 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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