Partager Posté(e) 10 janvier 2021 Mais que serait l'été sans toi sur cette terre ? Une triste saison reniant le soleil. Un si faible complice à la porte du jour Qui s'en irait en pleurs trop fidèle aux étoiles, Par les sentiers meurtris sans framboises des bois, Laissant l'ombre et l'ennui et le chagrin de l'aube. Nul ne pourrait aimer, rien ne naîtrait à l'aube. Dans le berceau des fleurs, les joyaux de la terre Perdraient ton doux parfum confident des sous-bois. L'amour en souffrirait, orphelin du soleil, Mes rêves gémiraient la plainte des étoiles Sur les alpages bleus à la saillie du jour. Et je ne verrais plus les deux faces du jour, Rien que la joue glacée de la nuit sans son aube. Le ciel, en vieux mendiant, tout déchiré d'étoiles, Refermerait ses yeux sur un éden sous terre, Sans espoir de sentir les baisers du soleil Qui inspiraient tes lèvres avant l'orée du bois. Je rendrais audible la douleur de tout bois Dans mon cœur débité par la lame des jours. L'horizon, croûte noire, et la croix du soleil, Saigneraient ton absence au sépulcre de l'aube. Et les stèles sans nom tout autour de la terre Oublieraient nos chansons et notre belle étoile. Nos yeux clairs chevauchant la prairie des étoiles, Ne s'attarderaient plus au-dessus du grand bois, Pour la course insensée sans mettre un pied à terre. Dans la poussière d'or, avant les feux du jour, Nos deux âmes guidaient les sabots blancs de l'aube Vers des roses levants chaperons du soleil. Ô mon cœur, tu es là ! Ma fleurette au soleil ! J'ai fait un rêve étrange au tombeau d'une étoile. Tes lèvres s'envolaient pour dessiner une aube... Oh ! Mais quel temps fait-il ? Adieu corvée de bois ! Invitons notre été, je fête ce grand jour D'être à côté de toi, mon projet sur la terre... Ô terre endimanchée par ton grain de soleil ! Le jour passe l'anneau à notre belle étoile ! Hors du bois, nos baisers, sauront tisser une aube !... 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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