Partager Posté(e) 15 décembre 2020 C'est un arbre en plein vent peint par Munier, silhouette suraiguë aux ombres de velours s'agriffant aux roches dans toute la densité d'un ciel hésitant entre bleu froid et chaude lumière pour l'environner. Ce sont des pierres blanches, fuselées, craquelées, rêches et âpres formant des cheminées dressant leurs pointes vers un azur indifférent, éclatant de vent. Ce sont aussi des lieux plus réprimés par l'homme, comme des serres rouillées abritant les fantômes de chats, un brouillard de fleurs mêlées et un chevauchement de vitres losangées illuminées au hasard des soleils. Ce sont des déséquilibres d'étoiles et des clowns informes comme chez Miro, des jetés de bleu turquin et des pointes effilées exprimant la volonté et l'affirmation de soi. L'artiste règne sur un rêve, un rêve qui va comme le mystère des lignes qui s'entrecroisent sur la page toute entière articulée autour du mot "comme", comme il se doit. Ce sont des taches qui racontent le corps d'un amour dilué dans le soleil vêtu d'ombres et de pastels, qui secoue des rayons et des plissures couleur de miel. L'art règne, c'est le cri de l'homme en face de sa vacuité, qui se révolte contre le non-être et affirme la victoire de ses élans opposé à l'apathie du subissant qui va tête basse à sa besogne sans oser se demander pourquoi. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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