Partager Posté(e) 29 novembre 2020 (modifié) J’sirotais tranquillement mon café du matin Lorsqu’un illustre esthète aux idées bien-pensantes Parangon du diktat et de la rhétorique S’en vint à blasphémer au milieu de la scène Le pédant conformiste usait de l’oxymore En bretteur émérite et comble du langage Sonnait de l’équivoque à qui voulait l’entendre Pourvu que l’assemblée étourdie du breuvage S’en laisse discourir avant de l’acclamer Entre deux verres de vin et d’une lampée de rhum Pléthore dithyrambique en vacarme inutile Le puriste de l’Ordre nous affublait d’éthique Psalmodiant des versets à la gloire de son dogme Fier de ses catachrèses à qui voulait l’entendre L’hypocrite alphabète tel le Sphinx se tint Sous l’égide assassine d’un laïus exemplaire Vernissant au passage l’auguste aréopage Comme le cul de Chiroubles arrose les mâchons Au comble de l’absurde notre fier carabin Voua aux gémonies un brave Don Quichotte S’offusquant tout à coup contre ce sycophante Venu troubler ainsi l’oraison dispendieuse Hélas le gibbon de la pensée unique Se vit coiffé idoine d’un lapsus linguae Lors d’un coup hasardeux dispensé par mégarde À notre jeune éphèbe rhéteur-compositeur « Vous coiffer d’anagrammes et de métonymies D’anathèmes orgasmiques en novlangue orwelienne D’hyperboles de fat politiquement correctes Parodies d’antiphrases réfutant la critique Bien-pensant satanique féru de polémique Vous ouvrira tout grand les portes de l’enfer » Maître de l’ironie et de la synecdoque L’autre s’en retourna tout droit à ses pénates Rejoindre l’hypallage et ses anacoluthes Sans plus de pantomimes et de prêche à la noix Modifié 1 décembre 2020 par Féludorée Ajout d'un accent. 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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