Partager Posté(e) 20 septembre 2020 J'avance à pas feutrés dans les rues vertes de gris invisibles ou noires où stagnent des présences pleines d'absences dans les caniveaux secs, taris Je vais, juste à mon allure, les lumières s'allument, une à une, derrière les fenêtres où les yeux parpelègent comme des flocons de neige je fuis encore, juste à mon allure avec ma mélancolie dans les voiles de brume où pousse l'ancolie sur des déserts de bitume réverbérés à des peines de lune pleine Un mauvais rêve, sans doute, le coq chante, le chien ronronne ; l'âne brait comme personne le vent du sud emporte tous ces sons par les escaliers en colimaçon, sème des arômes sur les pierres des maisons cernées d'aubépines Tout au bout de la route, dans les roseaux de soleils jaunes, scintillent les toits de chaume ; les troupeaux attendent, paisibles, là où poussent les belles sauvageonnes, enivrées de chèvrefeuille, qui rêvent, sans doute, aux balsamines de l'Himalaya Je bâille et m'ébroue, comme au sortir d'un mauvais rêve. La lune allume, une à une, les fenêtres lavande et le ciel entre en transes les longs oiseaux en bande traversent au velours d'un edelweiss ou au sommet de l'Everest C'est juste mes rêves qui s'envolent pour chasser le mauvais. (J.E. Septembre 2020) 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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