Partager Posté(e) 6 septembre 2020 (modifié) Dans l'enroulé flou de l'enfance le ciel brodé de crépuscule précoce ramène des fleurs étourdies d'errance sur des sommeils agités de gosse où des larmes chaudes et amères finissent de sécher sur un drap d'absence de mère dans le parfum des figuiers J'ai tant voyagé avec elle Mélancolie amie, fleur d'épines dans le ciel rougi pimprenelle Les écureuils guettent les avelines La forêt avale les solitudes incarnat enroule des écharpes aux sanglots étouffés et distribue des encres couleur althéa Viens, poète, voici l'automne avec son tablier ! Marchons, si tu veux bien, jusqu'aux confins des arbres millénaires le spleen nous tend la main respirons l'humus comme les solitaires ! Dans l'enroulé du temps comme une spirale le ciel revêt ses habits de colosse où s'attardent des rêves d'enfance et d'opale, des rêves voyageurs dans des carrosses … on y perd ses chaussons sous les feuilles mortes nul prince ne vient les remplacer les citrouilles ouvrent grand leurs portes alors arrive une bonne fée dans l'enroulé flou de l'enfance le ciel brodé d'aubes fragiles rend les chemins d'errances où rit encore l'oiseau des îles ... La porte d'or s'écarquille comme un oeil longtemps fermé le spleen sème ses aiguilles ; poètes, remplissons nos cahiers ! (J.E. Septembre 2020) Modifié 6 septembre 2020 par Joailes 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
Il n’y a aucun commentaire à afficher.