Partager Posté(e) 26 août 2018 Les tournesols fatigués de tant de faux soleils ne relèvent plus la tête ; ils s'agenouillent et prient dans le silence mortuaire des grands champs où nul ne sème plus. Les troupeaux sont morts, les sonnailles s'éteignent, la transhumance précieuse perd de l'altitude ; la musique des soirs engloutis aux profondeurs de l'enfance ne chante plus. Les villes envahissent et gagnent du terrain à grands coups de bulldozer, assassinent les champs de blés blonds et tendres et les parfums de miel aux ruches moribondes. Une balançoire enlacée gaiement autrefois aux troncs robustes des pins ressemble à un gibet où l'on pourrait se pendre. Quelle fleur téméraire poussera un jour sur ce charnier de béton et quel parfum aura-t-elle ? 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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