Posté(e) 11 juillet 2018 Je suis mort hier en un dernier sursaut, Ma lampe, au chevet, éclaire orpheline Au verrou tendre de ses lueurs opalines, Je m’en vais sans hâte cueillir le vermisseau. Le soir a trébuché sur l’aube détournée, Dans mes souvenirs lointains un enfant joue, Il a de grands yeux, des cheveux un peu fous, Sur ses lèvres s’en vont trop de baisers fanés. J’essaie souvent, mais en vain, de prendre sa main Pour taire mon ennui et l’agonie des choses, En l’étrange soupir des métamorphoses, D’éteindre mes soleils noirs, mais lui n’entend rien. Je suis mort hier, moi qui crus mordre l’azur, Mon front silencieux n’étreint qu’un abîme, Ce cortège funèbre qui à la tombe s’arrime Où je vis encore sous sa terrible armure. 2
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