Mirage sensuel

[R-F Lefort]

Mirage sensuel


Latifa, maîtresse dont l’esprit enchanteur 
Aime fomenter notre genèse nubile,
Trois chandeliers louent ta nature au labeur 
Et je capture ce sein d’acier indocile.


Ô toi mon chaste complément d’identité,
Des halos azurés trahissent ton regard
Où l’écho de lumière le plus étoilé 
Souffre le mirage sensuel de Kandahar.


Un galbe condamné au plaisir émérite 
Prêche le châtiment de deux cœurs amoureux,
Mes doigts comme des framées heurtent la guérite 
Entre tes hanches tachées de merveilleux.


J’instruis le miracle de cette silhouette !
L’artifice diurne du sable métis 
Poétise la beauté restée sujette
De ma sirène au maillot coloré d’anis.


Sous l’étoffe d’un visage édifié par l’aura,
Deux yeux célestes ainsi les anneaux de Saturne
Ensorcellent les eaux bleutées du delta
Dégoulinant tout le long de quelque cothurne.


Ton fessier depuis son dôme nuptial fréquente

Mille frimas sublimant l’ivresse mutine,
L’onctueux nectar de la tentation tourmente 
Ma bouche inspirée demeurée orpheline.

 

 

Distinguant bien les honoraires du péché,
Ce minois arbore le masque des enfers !
La justesse pastel de ton sourire hanté
Pose le lustre de baisers sans cesse offerts.

 

 

R-F LEFORT (14/3/2019)      

 

Dédié à L.B. (Ma rose d'éternité sous le Zéphyr)