Jacques Bertin est journaliste de formation, élève de l'École supérieure de journalisme de Lille. Il vient à la chanson dès les années 1960, en 1966 il remporte le prix Jeunesse organisé par La Voix du Nord. Puis il chante à Paris au Théâtre populaire de la chanson, son premier album paraît en 1967 et devient la même année lauréat de l'Académie Charles-Cros. Il en a publié une vingtaine depuis.
Chanteur « à texte », il a participé à des émissions telles que Y'a d'la chanson dans l'air de Jean-Louis Foulquier, sur France Inter. Ses chansons sont partagées entre une inspiration politique et une autre éminemment poétique. Il s'est entouré de musiciens venus du jazz d'avant-garde, Didier Levallet, Siegfried Kessler. Un accompagnement qui reste sobre. Certains critiques, tel Claude Fléouter du Monde, ont estimé que ses textes prenaient trop le pas sur la musique : « sans doute Bertin devrait-il jouer beaucoup plus avec les couleurs de la musique, ne pas se contenter de ses deux musiciens-complices, d'ailleurs excellents, au piano et à la contrebasse, et prendre un groupe pour faire épanouir, éclater sa musique et mieux souligner ses mots. ».
Ce journaliste de formation a également dirigé de 1989 à 2000 les pages culturelles du magazine Politis, y tenant une chronique intitulée « Malin plaisir »6. Il a continué de contribuer à cet hebdomadaire Politis jusqu'en 2001, avant de le quitter sur un différend politique.
Il a consacré un livre à Félix Leclerc. Jacques Bertin est attaché au Québec, et il y a chanté à de nombreuses reprises. Ce livre, Félix Leclerc, le roi heureux et un autre de ses ouvrages, Du vent, Gatine !, ont été publiés à Montréal. Il a également consacré un film au poète René Guy Cadou, et un disque de chansons sur des poèmes de Luc Bérimont mis en musique par Reinhardt Wagner. Il est également l'auteur de poèmes.