La nef d'Automne

Au matin, dans le ciel, un immense navire

Reprend sa course lente et la pénombre fuit,

C'est l'Automne rêveur, paquebot de la nuit,

Il effleure une étoile et son cœur tôt chavire.

Le silence est pesant mais son instinct désire,

Dans le jour à l'éveil, cette clarté qui luit,

La barque de saison, dans sa course sans bruit,

Caresse le feuillage en reflet qui soupire.

Il quitte l’horizon des ombrages dorés,

Puis longe les coteaux, délicats liserés,

Le jour décline vite en heures musicales.

La brise l'accompagne au détour de l'azur,

Il se fond dans le noir en nuances percales,

Et frémit pour un temps un bercement très pur.

Modifié 17 octobre17 oct. par Alba

Le poème nous embarque dans l’automne rêvé, loin de la trivialité du quotidien, par la magie des mots recherchés et parfaitement agencés.

Un navire dans lequel on aimerait bien embarquer tant ses membrures sont solides et sa voilure pleine d'imagination.

L'automne est magicien, en effet, Jeep, et il navigue est beauté pour notre grand plaisir, Nils, bravo pour cette métaphore filée !

Les Jeux d'écriture du forum ont été en effet le chantier naval de ce sonnet, et je suis certaine qu'il aimerait retrouver plus d'un marin dans cet arsenal poétique !

"C'est l'automne rêveur, paquebot de la nuit"...

( ͡°_ʖｰ)～☆

Est-ce l'automne qui avance

Ou notre Terre qui roule

Est-ce l'Espace qui balance

Ou les brumes qui s'enroulent ?

Je ne puis qu'aimer cette métaphore du navire et de la barque, @Alba

Et, nous voyageons sur le pont de ce navire... où l'automne se redécouvre toujours.

C'est fabuleux !

Une œuvre remarquable par son équilibre et sa sérénité mélancolique.

J'ai particulièrement aimé les images finales : le navire qui se fond dans le noir en nuances percales sont d'une délicatesse et d'une douceur rares, achevant ce poème en point d'orgue sur une impression de sérénité et d'éternel recommencement.

Suivre le sillage sans fin de cette nef et se fondre dans l’automne …

Un très beau sonnet.

Des vers sublimes, Ashem ; jolie réflexion, Sophie ; l'automne inspire bien des beaux vers, Joailes ; puis renaître au printemps, Tarentaise...

Merci sincères à tous ! l'Automne se meurt, l'Automne est mort, comme disait Bossuet, mais en beauté, rajouterais-je.

Quel artiste effroyable, cet Automne hypocrite !

( ͡°? ͡°)

Le 17/10/2025 à 08:18, Alba a écrit :

La nef d'Automne

Au matin, dans le ciel, un immense navire

Reprend sa course lente et la pénombre fuit,

C'est l'Automne rêveur, paquebot de la nuit,

Il effleure une étoile et son cœur tôt chavire.

Le silence est pesant mais son instinct désire,

Dans le jour à l'éveil, cette clarté qui luit,

La barque de saison, dans sa course sans bruit,

Caresse le feuillage en reflet qui soupire.

Il quitte l’horizon des ombrages dorés,

Puis longe les coteaux, délicats liserés,

Le jour décline vite en heures musicales.

La brise l'accompagne au détour de l'azur,

Il se fond dans le noir en nuances percales,

Et frémit pour un temps un bercement très pur.

Quelle douceur Alba 😃 tout ton poème est un voyage dans les nuages de coton , une odyssée céleste à la rencontre d’une saison 😉💫

Une nef allégorique de toute beauté!

Une très belle maîtrise, presque picturale. Vous y déployez une métaphore filée, l’Automne comme un navire, avec élégance.

^{Merci à vous pour vos commentaires si subtils !}

^{Les réalités se mêlent et s'emmêlent à l'automne, ici et ailleurs, en haut et en bas, la confusion règne au temps de la valse des feuilles, notre âme est emportée dans le flot temporel...}

^{Tout devient mouvant et l'on glisse facilement d'un monde à l'autre, interrogez les spectres d'Halloween, vous verrez leur réponse !}

^(つ﹏<。)

Modifié 18 octobre18 oct. par Alba

Que ne navigue-t-il à contre-courant !

Merci @Alba pour cette atmosphère si bien rendue

Merci infiniment Florian pour cette appréciation !

L'Automne se meurt de naviguer à contre-courant mais nul ne s'en rend compte car ce Monarque des Merveilles tient serré contre lui la cape de ses songes !

Sa parfaite élégance lui est fatale...

ɷ◡ɷ