Nous sommes le 1er septembre

Il fait 18 degrés

Le ciel est chargé

Et je m’effondre

Il est dans mon cœur une douleur infinie

Qui répand chaque jour sa lente mélodie

Dans ma cervelle inerte de sombres signaux

Cherchent dans les ténèbres un indicible écho

Et dans la noirceur des batailles assassines

Le sang se répand en petites flaques sombres

L'artillerie écrase l'éclat des vitrines

D’une ville réduite en amas de décombres

Nul besoin d'un Verdun pour saisir ce récit

Car la mort tu le sais continue à t'attendre

Les Bakhmout se rejouent à s'y méprendre

Et la tristesse s'abat comme la pluie

Parfois mes rêves poussent au-delà, obstinés

Et je vois l'excision d’une vue dégagée

Pour que soudain l'ombre de ma rose fanée

Ne retombe pourpre sur mes pas enragés

Combien de jours de chants de poèmes

A jeter à tes pieds Ô douleur irréelle

A consumer las ton exécrable autel

Dis moi combien de temps encore faudra-t-il

Porter lourd ton fardeau en funeste anathème

Pour que notre espoir meure en ton sein insensible

Jerem

Un beau poème douloureux et très évocateur, aux images intenses et délicates.

L'émotion est au rendez-vous !

Vous rendez cette douleur par trop palpable. Vos mots ont une force, une force de douleurs et de fureurs d'une rumeur que nous aurions pu croire oubliée.

Un texte poétique fort qui fait ressentir toute l’horreur de la guerre.

Un poème d'une grande émotion qui fait ressortir avec des mots simples l'horreur de la guerre mais aussi la fatigue (l'exaspération ?) devant sa poursuite.

Triste anniversaire d'un drame! Le ton est solennel et l'évocation joue sur le plan personnel et bien au-delà.

Il est dommage que nous ne vous lisions pas plus souvent @Jerem , et la force de ce poème nous le montre. Vos mots racontent une âme qui vacille mais ne cède pas, s'obstinant à chercher encore un sens au cœur de la ruine. Cette écriture pleine d’échos donne l’impression d’une marche lente sous la pluie, une mélodie de résistance et de chagrin mêlés.

Le 14/10/2025 à 20:40, Jerem a écrit :

Nous sommes le 1er septembre

Il fait 18 degrés

Le ciel est chargé

Et je m’effondre

Il est dans mon cœur une douleur infinie

Qui répand chaque jour sa lente mélodie

Dans ma cervelle inerte de sombres signaux

Cherchent dans les ténèbres un indicible écho

Et dans la noirceur des batailles assassines

Le sang se répand en petites flaques sombres

L'artillerie écrase l'éclat des vitrines

D’une ville réduite en amas de décombres

Nul besoin d'un Verdun pour saisir ce récit

Car la mort tu le sais continue à t'attendre

Les Bakhmout se rejouent à s'y méprendre

Et la tristesse s'abat comme la pluie

Parfois mes rêves poussent au-delà, obstinés

Et je vois l'excision d’une vue dégagée

Pour que soudain l'ombre de ma rose fanée

Ne retombe pourpre sur mes pas enragés

Combien de jours de chants de poèmes

A jeter à tes pieds Ô douleur irréelle

A consumer las ton exécrable autel

Dis moi combien de temps encore faudra-t-il

Porter lourd ton fardeau en funeste anathème

Pour que notre espoir meure en ton sein insensible

Jerem

Encore un jour douloureux, combien de 1 septembre depuis que l’humanité cherche à se déchirer… merci Jerem pour votre poème et merci pour votre message 😌

Le 14/10/2025 à 20:40, Jerem a écrit :

Il est dans mon cœur une douleur infinie

Qui répand chaque jour sa lente mélodie

deux lignes qui m'ont saisi

Merci pour ce poème qui dégage une intensité remarquable