Fin de saison

C'est l'hiver avant la saison.

Est-ce le tocsin que l'on sonne?

Novembre expire et sa couronne

Promise à d'autres cueillaisons.

L'oiseau du ciel dit l'oraison.

L'hiver s'en vient et va l'automne

En camaïeux d'ors et de jaunes

Et nébuleuses lunaisons.

 

 Mi novembre; morte saison..

Tandis qu'en haut le blanc moutonne,

D'humbles logis se pelotonnent:

Un mur, des toits, quelques maisons..

Des âmes ici viennent et vont,

Mais tout s'efface et se confond

Car rien ne bruit ni ne résonne.

Le ciel est coi, la terre atone.

Tout fait silence; je soupçonne

L'espace d'étouffer les sons

 

Bergère au clocher minuit sonne;

Cesse de compter les moutons.

Dans l'âtre où chantent les tisons

La flamme au feu se contorsionne.

Il est l'heure que tu t'endormes

Au creux de vastes édredons. 

 

 

(GB_17112024)

  

 

De belles métaphores et beaucoup de douceur dans ces vers, @Filae77.

Une fin de saison automnale que vos vers ont magnifiée de bien belle manière.

De la couleur et des émotions dans ce très beau poème.

Un très beau poème, sensible, au ton juste, à l'oeil aiguisé, à l'expression subtile !

 

Une superbe lecture, à faire et à refaire pour en saisir toutes les nuances !

Il sourd de ce poème une mélancolie palpable comme souvent quand une fin s'annonce, mais cette sensation de silence étouffé n'est pas pour me déplaire. 

Je rejoins complètement @Joailes sur cette impression palpable de mélancolie qui ne peut que séduire l'indécrottable pessimiste que je suis 😉 

Il y a 6 heures, Filae77 a écrit :

L'oiseau du ciel dit l'oraison.

L'hiver s'en vient et va l'automne

En camaïeux d'ors et de jaunes

Et nébuleuses lunaisons.

 

Des vers tendrement mélancoliques pour un passage de saison en douceur, sous le regard complice de cet oiseau qui veille en priant. 

Les vers s’échelonnent savamment sur deux rimes mélodieuses pour célébrer une fin de saison mélancolique.

Une harmonie en camaïeu de rimes. Magnifique évocation de la saison, aux airs de comptine. 💫

Oui une tendre comptine qui fredonne une très douce musique :

Il y a 23 heures, Filae77 a écrit :

Dans l'âtre où chantent les tisons

La flamme au feu se contorsionne.

Il est l'heure que tu t'endormes

Au creux de vastes édredons. 

Merci @Filae77

Bonjour et merci à vous ami(e) Poètes pour vous être arrêtés et avoir commenté mon texte.

@Sophie, @Joailes, @Tarentaise, @Illiz, @Alba, @Eathanor, @Danivan, @Jeep, @Thy Jeanin 

 

Gérard_Filae77🌟

j'ajoute @Marc Hiver

@Filae77

 

Un poème qui commençait mal :

 

Le 17/11/2024 à 10:01, Filae77 a écrit :

C'est l'hiver avant la saison.

Est-ce le tocsin que l'on sonne?

 Mais ça se termine de façon magistrale. Au top !

Un poème écrit par quelqu'un qui aime la nature et qui nous la fait aimer. Et puis ce poème n'est pas triste, car l'automne est ici magnifiée, d'autant plus qu'elle revient toujours plus belle chaque année avec votre poésie.

Bravo pour ce poème qui offre un grand travail sur les sonorités : les vers semblent des plumes de poussin en suspension (pauvre image faute de mieux dans l'instant). La dernière strophe pourrait être le refrain d'une comptine destinée endormir les enfants avec une infinie douceur. 🌟