"Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon coeur
D’une langueur
Monotone." 

(Paul Verlaine) 

 

J'aime rêver, le soir à la chandelle,

que tout ce que j'ai vu ne mourra pas

que dans l'envol des tourterelles

un message de paix passera …

 

L'écume a laissé sur nos pas

une tendre salive blanchâtre

comme un baiser qu'on n'oublie pas

et qui revient enflammer à l'âtre

 

le cœur qui a besoin, peuchère,

de se souvenir d'une accalmie

un instant de bonheur éphémère,

qui restera toute une vie …

 

Là-haut, loin du monde et de sa colère,

les chagrins sont des nuages blancs

et dans mon petit coin de chaumière …

vous êtes tous vivants.

 

J'aime rêver, le soir à la chandelle

que tout ce que j'ai vu ne mourra pas,

que les colombes sont tourterelles

et vice-versa …

 

Du bout de ma quenouille personnelle

je tisse sans relâche des vers de laine

pour tenir chaud aux hirondelles

qui viendront boire à la fontaine ...  

 

(joailes -------------) 13 novembre 2024

 

 

Modifié 13 novembre 202413 nov. par Joailes

Serait-ce vos balades d’automne qui guident votre plume, ce soir, pour nous procurer en vous lisant ces instants de bonheur… Merci, chère @Joailes.

Un beau poème, à la rêverie mélancolique ourlée cependant d'espoir et d'un subtil humour !

 

Une plume très personnelle qui se livre à des confidences sans banalité ! Le superbe titre très métaphorique, emblème du poème, en atteste.

 

 

Modifié 14 novembre 202414 nov. par Alba

Si Verlaine a le coeur blessé , tes vers de laine ont bercé le mien. Je t'en remercie.

Il y a 12 heures, Joailes a écrit :

Du bout de ma quenouille personnelle

je tisse sans relâche des vers de laine

pour tenir chaud aux hirondelles

qui viendront boire à la fontaine ...  

 

Très beau ce quatrain final. 

 

Merci pour cette splendide chanson d'automne avec sa malicieuse  touche provençale.  👏⭐ peuchère !!!!

Il y a 12 heures, Joailes a écrit :

Là-haut, loin du monde et de sa colère,

les chagrins sont des nuages blancs

et dans mon petit coin de chaumière …

vous êtes tous vivants.

Le home sweet home magnifiquement illustré en un quatrain.

Il y a 16 heures, Joailes a écrit :

Là-haut, loin du monde et de sa colère,

les chagrins sont des nuages blancs

Coup de cœur pour ces vers magnifiques 

Exquise lecture 😁

J''aime rêver, le soir à la chandelle

que tout ce que j'ai vu ne mourra pas,

que les colombes sont tourterelles

et vice-versa …

 

J'aime infiniment ces vers pour le rêve et la magie qu'ils distillent, @Joailes.

Tout ce que j'ai vu ne mourra pas.  Un vers d'une grande densité.

 

Du bout de ma quenouille personnelle

je tisse sans relâche des vers de laine

pour tenir chaud aux hirondelles

qui viendront boire à la fontaine ...  

 

C'est superbe, @Joailes.

 

 

 

 

 

Et les hirondelles ne te quittent pas: miracle! Au moins, tu tiens ta quenouille et fais la nique aux Fileuses. Ta plume y est pour quelque chose. Il est urgent de rêver quand arrive le soir à la chandelle. J'aime tout, mais surtout:

Il y a 21 heures, Joailes a écrit :

le cœur qui a besoin, peuchère,

de se souvenir d'une accalmie

un instant de bonheur éphémère,

qui restera toute une vie …

qui me rappelle une vérité précieuse. 💫

C'est beau comme du Verlaine.

Il y a 23 heures, Joailes a écrit :

Du bout de ma quenouille personnelle

je tisse sans relâche des vers de laine

et beaux de l’aire.

Tout ce que j'ai vu continuera d'être là quand le froid s'emparera de moi. Ce ne sera plus moi qui lui donnera consistance et le regard sera différent mais tout ce que j'ai vu ne mourra pas. Merci Joailes pour cette réflexion poétique.

@Joailes

 

Si Verlaine m'était conté... et hop !

Le 13/11/2024 à 22:38, Joailes a écrit :

Du bout de ma quenouille personnelle

je tisse sans relâche des vers de laine

@Joailes, poème touchant de sincérité,  bien que cette tournure me surprenne: 'qui revient enflammer à l'âtre'

Bravo donc pour 'ces vers de laine' , j'attends avec impatience 'la laine de verre' 🌟

La nostalgie, elle, revient sans cesse à chaque nouvel automne. Mais tout le reste s'en va à jamais... sauf votre beau poème.

Merci amis poètes d'être venus vous réchauffer dans mes vers de laine !

 

@Tarentaise @Alba @Eau de brume @Eathanor @Ambre @Diane @Sophie @Illiz @Thy Jeanin @Jeep @Eobb @Marc Hiver @Danivan @Jean Luc 

Le 16/11/2024 à 10:07, Filae77 a écrit :

bien que cette tournure me surprenne: 'qui revient enflammer à l'âtre'

il faut lire : 

 

et qui revient enflammer à l'âtre

le cœur qui a besoin, peuchère,

de se souvenir d'une accalmie

(sans respirer)

merci @Filae77