Partager Posté(e) 22 août @tous c'est mon premier essai de texte libre, n'hésitez pas à critiquer, je serais tout ouïe (oui oui, j'ai eu le trajet pour la travailler) Un trajet - des concertos Une fois n’est pas coutume, je prends une place en première pour être tranquille et un peu moins mal assis. Trois empifrozaures s'installent derrière moi… … après 15 minutes d’installation (car non, la valise est décidément trop grosse pour tenir au dessus conclut l’un d’entre eux au dixième essai), de déballage de pique nique à la salade de bruits de papiers de sandwichs aux œufs durs qui sentent bien, de mayonnaise qui a l’air de si bien s’étaler sur la moquette et les sièges et de paquets de bonbons chimiques ou de bruits de capsules de boissons énergisantes bien chimiques aussi, un autre concerto commence… Voici un concerto qui dure maintenant depuis trois quarts d'heure de bruits de mastication, masturbation des différents paquets à tour de rôle - sinon, c'est pas drôle - et de déglutition à la manière d'un goinfre sans dents... Comment trois orifices buccaux de gens aussi proprets d’apparence peuvent-ils tenir une conversation aussi riche sans même se regarder… ou s’entendre? Car chacun affublé d’un casque de mélomane de l’espace, semble voguer bien loin de cette atmosphère suffocante! J'ai l'impression d'être dans leur bouche, et qu'il y a une grosse caverne au-dessus pour que ça résonne autant. Et les minutes s’égrènent alors que la tension monte, nos trois cantatrices étant les trois seules "non spectatrices" de leur spectacle sur le “savoir vivre ensemble”. Même le bébé du siège de derrière a l’air écœuré par autant de débauche masticatoire. Soudain, une voix annonçant que ma destination est à l'approche, et qu’elle espère que j’ai fait un agréable voyage résonne au milieu de ce tintamarre de sons et d’odeurs. En gare de Montpellier, je descends, soulagé. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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