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  • Le rondeau

     

    Définition : ( n.m. (de rond) 1. poème à forme fixe sur deux rimes et un refrain. 2. Petite poésie mise en musique, et dont les premiers vers se répètent à la fin. 
     
    Le rondeau est établi sur un ensemble de treize vers décasyllabiques la plupart du temps. Les rimes, au nombre de deux, sont organisées sur cette forme : 
    Aabba aab aabba 
     
    Une rime est donc répétée 8 fois, l'autre 5 fois. 
    Les premiers mots, dans le premier vers, seront répétés à la fin du tercet et à la fin du poème. 

    Exemple 
     
           Fut-il jamais douceur de cœur pareille
           À voir Manon dans mes bras sommeiller ?
           Son front coquet parfume l'oreiller ;
           Dans son beau sein j'entends son cœur qui veille.
           Un songe passe, et s'en vient l'égayer. 

           Ainsi s'endort une fleur d'églantier,
           Dans son calice enfermant une abeille.
           Moi, je la berce ; un plus charmant métier
                 Fut-il jamais ? 
     
           Mais le jour vient, et l'Aurore vermeille
           Effeuille au vent son bouquet printanier.
           Le peigne en main et la perle à l'oreille,
           À son miroir Manon court m'oublier.
           Hélas ! l'amour sans lendemain ni veille
                 Fut-il jamais ?

     

    Alfred de Musset 
     

     
    Il existe également un autre rondeau, appelé rondeau redoublé, car il est construit sur six strophes et non trois. 

    En habit zinzolin 
     

    Rondeau redoublé, A Iris 
     
           Quand vous venez, ô jeune beauté blonde,
           Par vos regards allumer tant de feux,
           On pense voir Cypris, fille de l'Onde,
           Épanouir et les Ris et les Jeux. 
     
           Chacun, épris d'un désir langoureux,
           Souffre une amour à nulle autre seconde,
           Et lentement voit s'entr'ouvrir les cieux
           Quand vous venez, ô jeune beauté blonde! 
     
           S'il ne faut pas que votre chant réponde
           Un mot d'amour à nos chants amoureux,
           Pourquoi, Déesse à l'âme vagabonde,
           Par vos regards allumer tant de feux? 
     
           Laissez au vent flotter ces doux cheveux
           Et découvrez cette gorge si ronde,
           Si jusqu'au bout il vous plaît qu'en ces lieux
           On pense voir Cypris, fille de l'Onde. 
     
           Car chacun boit à sa coupe féconde
           Lorsqu'elle vient à l'Olympe neigeux
           Sur les lits d'or que le plaisir inonde
           Épanouir et les Ris et les Jeux. 
     
           Donc, allégez ma souffrance profonde.
           C'est trop subir un destin rigoureux;
           Craignez, Iris, que mon cœur ne se fonde
           À ces rayons qui partent de vos yeux
                    Quand vous venez!

     

    Peter J. Edwards (ed.), Oeuvres poétiques complètes de Théodore de Banville, textes électroniques interactifs,, Mount Allison University, Sackville, N.B., 1996

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