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  • Le dormeur du val


    C’est un trou de verdure où chante une rivière,
    Accrochant follement aux herbes des haillons
    D’argent ; où le soleil, de la montagne fière,
    Luit : c’est un petit val qui mousse de rayons.

     

    Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
    Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
    Dort ; il est étendu dans l’herbe, sous la nue,
    Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

     

    Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
    Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
    Nature, berce-le chaudement : il a froid.

     

    Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
    Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
    Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.


    Illustration: COURBET Gustave, L'homme blessé, entre 1844 et 1854



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    Commentaires recommandés

    Ardennaise, j'étais persuadée que Rimbaud ne tomberait pas à Charleville à l'oral du bac de français.  Trop cliché, me disais-je ! Devinez sur quel texte j'ai du m'exprimer ? Et oui, le Dormeur du Val.. que je n'avais bien évidemment pas révisé. Ouf, je m'en suis sortie avec une pâle moyenne, certes, mais une moyenne quand même.  🙂

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    Merci pour l'anecdote, Ladjack. Joyeuses fêtes !

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