II est, dit-on, il est un âge
Où l’homme ne doit point aimer,
Où les attraits d’un beau visage
N’ont plus le droit de l’enflammer.
Serait-ce l’enfance timide
A qui l’amour ne convient pas ?
Il faut bien qu’elle aime le guide
Qui daigne conduire ses pas.
Ce n’est point à l’adolescence
Que de l’amour brûlent les feux
Qu’il faut prêcher l’indifférence ;
L’amour seul rend cet âge heureux.
Faut-il que l’âge mûr s’impose
La triste loi de fuir l’amour ?
Pour lui l’amour est une rose
Qu’il cueille au midi d’un beau jour.
C’est donc à la froide vieillesse
Que l’amour doit être interdit ?
Quelle erreur ! c’est par la tendresse,
Par l’amour qu’elle reverdit.
Ah ! renonçons à tout système,
Que dicte une fausse raison ;
Jeune ou vieux, il faut que l’on aime :
L’amour est de toute saison.
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