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La coupole
La coupole est notre bibliothèque virtuelle, dotée de deux ailes :
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Les plumes dorées : elles désignent les poèmes sélectionnés par notre comité de rédaction au sein de la section "À l'ombre de vos vers". N'est pas ici le tout venant. Seuls figurent ici des vers où la qualité stylistique se marie à une orthographe irréprochable.
- Le panthéon des poètes disparus : retrouvez en ce lieu de nombreux poèmes francophones rédigés par des plumes d'auteurs célèbres ayant vécu jusqu'au XIXe siècle, pour de belles découvertes ou bien pour le plaisir de se replonger dans des vers.
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Les plumes dorées : elles désignent les poèmes sélectionnés par notre comité de rédaction au sein de la section "À l'ombre de vos vers". N'est pas ici le tout venant. Seuls figurent ici des vers où la qualité stylistique se marie à une orthographe irréprochable.
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Les plumes dorées de ce mois
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La nuit
Seawulf a posté un sujet dans Les plumes dorées,
À l’aube claire de mes nuits noires
j’invente des mirages aux miroirs
brisés de larmes. Mes mains nues
ouvertes au ciel chantent des mots tus
depuis si longtemps, engoncés
qu’ils sont, de chimères froissées.
Les oiseaux s’abîment dans le lac,
crinolines acérées, ils hurlent tout à trac !
Cavalcades de chevaux enjuponnés,
je frappe à la fenêtre enkystée
d’ors opalins mi-appesantis,
pizzicato d’un stradivarius assoupi !
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Peintures
Polymathe a posté un sujet dans Les plumes dorées,
C'est un arbre en plein vent peint par Munier,
silhouette suraiguë aux ombres de velours s'agriffant aux roches
dans toute la densité d'un ciel hésitant entre bleu froid et chaude lumière pour l'environner.
Ce sont des pierres blanches, fuselées, craquelées, rêches et âpres formant des cheminées dressant leurs pointes vers un azur indifférent, éclatant de vent.
Ce sont aussi des lieux plus réprimés par l'homme, comme des serres rouillées abritant les fantômes de chats, un brouillard de fleurs mêlées et un chevauchement de vitres losangées illuminées au hasard des soleils.
Ce sont des déséquilibres d'étoiles et des clowns informes comme chez Miro, des jetés de bleu turquin et des pointes effilées exprimant la volonté et l'affirmation de soi.
L'artiste règne sur un rêve, un rêve qui va comme le mystère des lignes qui s'entrecroisent sur la page toute entière articulée autour du mot "comme", comme il se doit.
Ce sont des taches qui racontent le corps d'un amour dilué dans le soleil vêtu d'ombres et de pastels, qui secoue des rayons et des plissures couleur de miel.
L'art règne, c'est le cri de l'homme en face de sa vacuité, qui se révolte contre le non-être et affirme la victoire de ses élans opposé à l'apathie du subissant qui va tête basse à sa besogne sans oser se demander pourquoi.-
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Berceuses d'amphore
Agnès Bensussan a posté un sujet dans Les plumes dorées,
La Méditerranée encensée d’ensorceleuses visions
Aux vagues d'effluves du ballet orangé
Tapis volant gorgé d'ombres sœurcières
Charriant le poids de la dote de celles
Assises, lascives, aux masures dansantes
Sur des tentures tissées de paroles odorantes
Invoquant les mots souples et ornés de parures
De l'appétit des ogres, de ceux des contes de fées
Il y eut le tonnerre, l'ouragan et l'éclair
Les cieux crurent apercevoir les yeux de l'ouragan
L'océan dans un pli enchaîné déchaîné
Charriant en chœur les chants des cœurs
Ceux des vaillants, métronomes
Mélomanes d'une nature luxuriante
Puis le souffle des vents du désert des Bédouins
S'invita à la table des anges de Michel Ange
Et aux confluents des confins du Bosphore
Enfin s'installa le silence des berceuses d'amphore-
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Veillée ancestrale
Thy Jeanin a posté un sujet dans Les plumes dorées,
Je te revois comme si j’y étais encore
Sous ta fourrure tu contemplais ce ciel nu
En t’inquiétant le feu sur terre est-il éteint
Que tu réincarnais sur les parois de pierre
Déjà tu cultivais le miel et le sacré
Au blanc du sommeil je crois bien que tu priais
Les aïeux les enfants et ce champ pétrifié
Et si jamais la vie la lumière mouraient
Déjà pourtant tu guettais comète la grâce
Les étoiles seuls feux au cristal de l’hiver
Et les ombres rupestres semblaient s’animer
En ton cœur ce roi des arbres drus toujours vert
Et tu le parais d’espoirs à cueillir bientôt
Dès le prochain solstice que la nuit cruelle
Aura glissé de la main morte des saisons
Que nous aurons vécu les affres du printemps
La neige à tes yeux cette peau immaculée
Prescience joviale d’une parfaite fête
La fin d’un cycle dans la cendre consumé
À sa place la flamme merveille englacée
Comme une éternité promise à l’âme née
Ô mère des êtres des âtres qui m’as fait
Si pareille à ce dieu que tu diras mon père
Si pareil à vous deux sur ce chemin de croix-
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Crépuscule de décembre
Joailes a posté un sujet dans Les plumes dorées,
Le crépuscule de décembre
a des parfums d'interdit
de baisers glacials
dans le jardin désert
où se serrent les aloès
les pots de terre cuite
ressemblent à des crânes
vidés
le platane tondu pour l'hiver
n'est plus qu'un corps
décharné
l'horizon bascule dans l'encre noire
en lacérant la pleine lune
de sa griffe tranchante
là, dans une flaque miroir
clapote le silence
et la vapeur des haleines
valse dans l'atmosphère
spectrale.
(Joailes - décembre 2020)-
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