Connecté Partager Posté(e) 8 août 2020 Quelque part dans la brume des soirs est un hameau errant aux couleurs d'ambre nul ne peut l'imaginer et encore moins le voir il est si fragile qu'à la moindre brise il tremble. A l'aube, il s'étire au chant joyeux d'oiseaux qui n'ont vu que le ciel et le faîte des arbres il a des sourires d'enfant au flanc des coteaux comme celui des anges sur des cristaux de marbre. Dans le silence des terres abandonnées où l'homme n'a pas encore vendu son âme il flotte un mirage au milieu des orchidées et certains soirs apparaît une dame elle règne sans sceptre et sans couronne sa robe est d'un tissu qui n'existe pas et même si ses tempes grisonnent elle chante dans l'écho d'une voix de diva. Je sais qu'elle aspire le goudron et les routes pour garder son hameau à l'abri des épines c'est une fée, sans nul doute, née d'une légende aux seins des collines Elle aime les poètes qui s'égarent dans la montagne elle souffle doucement sur leurs plumes ils virevoltent et s'envolent au pays de cocagne et retournent illuminés vers leur bitume. Le soir, de retour dans leur petit pigeonnier ils ouvrent leur besace où les muses bruissent ils pensent avoir rêvé et sortent leur cahier quand soudain devant eux se dresse la pythonisse. Quelque part dans la brume des soirs est un hameau perdu aux couleurs d'ambre nul ne peut l'imaginer et encore moins le voir sauf, peut-être, ceux qui lui ressemblent … (J.E. Août 2020) 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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