Partager Posté(e) 8 août 2020 (modifié) Le flou des tamaris estompe les nuages Où les Fous de Bassan s'ingénient à penser Que vivre en Utopie sans souci de leur âge Vaut bien le bleu du ciel qui les fait survoler. Entre un rocher fendu et une blanche roche Un phoque au dos grisé vivant seul, curieux, S'approche de la plage au risque d'une accroche Avec l'humain huilé, souriant, mais peureux. La Presqu'île s'enivre au bout de nos désirs D'un air te fouettant et la peau et l'esprit Contemplant à loisir le ressac, dont l'empire S'efforce de serrer sur la vergue le ris. Un soleil égaré en ce pays de vent Invite à se noyer dans une mer si fraîche Saisissant à plein corps et bousculant le sang Où les vapeurs d'iode allumeront la mèche ! Entouré de l'oyat, titillant ma bombarde, Je scrute l'horizon vers l'ailleurs de ma vie En espérant que l'algue, au regard de ce barde, De la queue d'une femme accuse l'ironie. Une voix séraphine aspire les accords Du zéphyr haut perché à l'unisson des graves Au bois de l'instrument qui vibre sans effort En murmurant tout bas le saut de ses octaves. Je me plais à songer au fil de l'eau paisible, Qu'en trouvant le sésame à force de caresses, L'écaille de la belle osera dans ma Bible S'ouvrir en s'écaillant, que je dise la messe. En attendant l'acmé d'une journée frivole J'aimerais dévoiler le mystère de l'onde Et de l'ondine au buste affirmant l'aréole D'un mamelon charmant ruisselant outre-monde. D'aucun de ses deux mains encombrées de dix doigts Tenterait — j'en suis sûr — de palper l'insondable, De forcer l'irréel, de peser de leur poids Sans même imaginer la mouvance des sables. Moi, je veux le symbole enchantant cette dune Et garder dans mes yeux le fruit de l'aquilon, Rêver tout éveillé comme un Pierrot de lune Sur les galets trop fins réchauffant mes petons. Modifié 9 août 2020 par Marc Hiver 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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