Partager Posté(e) 7 août 2020 (modifié) Au cœur de l'été, je souhaitais une fois de plus quitter le monde des vivants pour rejoindre le royaume des ombres portées par le désespoir infini m'entraînant vers l'abîme quand, sur cette plage du Cotentin, je découvris que le désir m'habitait encore et il s'en fallut de peu qu'il éclipsât le nonsense de ma vie. Elle me sourit alors que je soulevais un rocher pour me fracasser le crâne et mes bras reposèrent le granit rose pour la chair tendre et rosée étendue sans fausse pudeur sous un parasol multicolore. Elle m'invita à me lover tout contre elle et aussitôt la conversation s'engagea sous les meilleurs auspices. Je dévidai ma vie lamentable et comment l'alcool et le tabac avaient fait de moi cette loque humaine bedonnante. Elle me rassura en me caressant la main qu'elle embrassa de ses lèvres waterproof. Je me sentis rajeunir et je pris ma plus belle voix de ténor pour lui pousser la canzonette. Le soir, sous sa tente, je me couvris le sexe d'un Manix skin extra lubrifié, « king size », of course, et le bas du visage d'un masque FP2 chirurgical. Le rythme des vagues nous transporta vers l'ailleurs des horizons orgiaques, et à six lieux à la ronde on entendit nos hululements de bonheur. Elle m'appelait son goéland et moi, ma mouette rieuse. À la fin de l'été, elle rejoindrait son Ehpad où elle mourrait après s'être cassée le col du fémur suite à la fragilisation de ses os consécutive aux tremblements à répétition de nos ébats de folie et moi j'entrerais en rémission de la mélancolie qui avait failli m'emporter. Modifié 7 août 2020 par Marc Hiver 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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