Partager Posté(e) 4 août 2020 Les tuiles rouges de mon toit dégoulinent le long de mes doigts comme des bougies mourantes. Le chat me quitte pour la soupente. Quand le soir déploie ses parures de résille, les arbres dansent au fond de mes pupilles j'enjolive et mens comme un poète en agitant mes petites marionnettes. La nuit serait moins triste si tu étais là il y aurait la lune sur le jacaranda des gazouillis d'oiseaux à chaque fenêtre et mon cœur envahi d'un doux bien-être, des fleurs rouges et bleues par brassées, un feu de camp aux étincelles bleutées. Je reprendrais pour toi ma guitare en chantant un vieil air magyar … Mais voilà, les bougies s'éteignent une à une, et ma sourde peine se rallume ; il fait froid, parfois sous les tuiles rouges de mon toit. Mes marionnettes inertes gisent devant la porte ouverte tandis qu'un subtil parfum d'amour passe, éphémère, en attendant un jour. Je mens comme un poète, enfourche une comète en laissant derrière moi une jupe d'or et toutes les alchimies de mon athanor Mélancholia, allongée, chante et se noie comme Ophélie au pourpre de ses doigts. Tu n'es pas là, mais un jour, peut-être tu viendras effleurer ma fenêtre Je ne suis que poète et je mens pour calmer le vent qui fait tourner la tête et valser mes marionnettes … (J.E. Août 2020) 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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