Partager Posté(e) 2 août 2020 Qu’elle est jolie la rue, la nuit, Quand la pluie la revêt d’un manteau de reflets… Les humides lueurs des lampes et des phares, S’étendent sur l’asphalte en grenues auréoles, Comme une encre laiteuse posée sur un buvard. Tous mes desseins noyés dans ses moiteurs vermeilles, Le rêve alors respire dans l’ondoiement du sol. L’asphalte est plutôt ferme, Sous le pied noctambule du faiseur de riens, Mais qu’il y tangue bien, Quand sa surface rêche imite un crépuscule ! Les voitures qui fument, remontent et circulent, Vont livrer des princesses à leur prochain ennui, S’enfuyant vers les bars sans rien voir de la nuit, Laissant mes yeux se perdre au fond de leur sillage. Loin, leurs moteurs distillent un sanglot guttural ; Des idées somnolentes remuent sur mon coeur, Révèlent sans fracas une grâce orpheline. Je maudis mes amis de mourir dans leurs draps Quand des pensées rutilent, Qui pourraient tirer d’eux tout le quart d’un sourire… Et même si l’errance préfère éclore en foule, J’aime soudain la perspective D’exister sans cadence, Diffusant mes émois Dans les clameurs discontinues De réjouissances cahoteuses ; La vie m’attend quelque part, Partout la cherche où je m’égare. 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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