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Quatre Temps d’un Départ


Lôbtue

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Je vois mes vêtements, qui pendent à mes meubles,

Je pense aux lendemains et à ceux qui les peuplent…

Tout est là immobile, rendu à son support,

Mes objets silencieux, sans usage et sans morgue,

Qui patientent sur leur perchoir, entre deux paumes…

Ce havre inespéré de muettes secondes,

Comme un sous-entendu, marque de sa caution

La paresse bénie qui savoure le présent.

 

Je me tais sous vos yeux dont j’attends la vindicte.

Ils se contentent - c’est affreux ! -

De m’intimer un blâme sourd, sans réplique,

Dont mes entrailles font l’aveu,

Sans qu’autrement je le comprenne.

Vos griefs sont aussi vagues que mes regrets

En m’étant aussi durs ; qu’y trouve-t-on de plus

Qu’un caillot ruisselant de larmes limoneuses ?

 

Je partirai demain, mais rien ne bouge encore.

Tout est resté si doux, il n’est rien que j’attende ;

Le thrène des absents me défend ses accords.

Tout est là sous mes yeux et pourtant je m’en vais ;

Demandez-moi pourquoi, car je ne sais quoi dire.

Demandez-moi pourquoi, parce que cela m’effraie.

Nous dérivons, nos vies sont telles…

En délaissant ce lieu en ferai-je un désert ?

 

Les adieux sont trop courts pour énoncer mes torts,

Ou quoi que ce soit d’autre.

Les grâces qui m’attendent m’occultent les vôtres

Et ce moment nous quitte, oubliant de se clore.

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