Partager Posté(e) 1 août 2020 (modifié) Il y avait le jour, et la nuit et le jour. Un champ d'astéroïdes qui tournoyait à l'infini. Il y avait le dit, et le non-dit, et ta fenêtre ouverte sur la mer, à minuit. Le passé le présent le futur. Il y avait le verbe et le silence, comme une pierre jetée dans l'eau. Et l'horizon qui épousait le ciel. Et dans le tourbillon des vagues, les Érinyes suçant la chair des mots. Il y avait la lune et l'aube étirées sur la grève. Le vide et le chaos. Et l'ordre et le désordre. Et le regard figé des caryatides. Et Proserpine, ma fiancée, qui déroulait le fil d'Ariane. Il y avait surtout la nuit au bout du pont, haletante comme un vertige. Et l'entrelacs des songes.Et Prométhée ouvrant le feu sur la folie. Et le fantôme de Rimbaud qui tance les étoiles. La pyramide de Khéops qui louait le soleil à contretemps. Il y avait le dit et le non-dit. Le passé le présent le futur. Il y avait le désert de l'amour et la haine. La liberté à fleur de peau qui anime le cercle. Et la vie et la mort. Et la mort et la vie qui revenaient en boucle à l'infini. Il y avait le jour ouvrant les portes du désir. Et toi Orphée qui fonds en larmes au milieu de la nuit. Modifié 1 août 2020 par Kerlann Mise en page Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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