Connecté Partager Posté(e) 29 juillet 2020 Tous les parfums de grand-mère sont restés dans son tablier sombre, pendu comme une dépouille au-porte manteau de l'entrée, en-dessous du chapeau de paille. Ses épices secrètes, un relent de fenouil et dans sa poche, des brins de lavande liées en quenouilles quelques graines que les poules n'auront pas eues. La vie s'arrête sans prévenir il restait du pain pour la soupe du soir un peu de vin au fond d'une carafe mais le jardin n'était pas arrosé l'écuelle du chat était vide et la maison pleurait, déjà enfouie sous les lauriers. Chaque fois que je franchis le seuil elle est dans l'entrée c'est là qu'elle voulait rester elle n'a rien abandonné et la première chose que je fais c'est d'enfouir ma tête dans ses odeurs où bat encore son vieux cœur comme une crème fouettée qui se remet à battre tout contre mon cœur. Elle sourit encore dans la cuisine quand parfois ses recettes j'assassine alors, ses vieilles mains ridées toujours en mouvement rajoutent un peu de sel, un brin de thym, un soupçon d'éternité et c'est moi qui suis au ciel, si près d'elle … (J.E. Juillet 2020) 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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