Add Comments/Reaction First Last Add Comments/Reaction First Last

Il n’y a aucun commentaire à afficher.

~ Les commentaires sur les sujets sont uniquement visibles des membres de notre communauté ~
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu

J’ai rêvé ta fenêtre…..


Thierry Demercastel

Messages recommandés

J’ai rêvé ta fenêtre. Je me souviens, il était cinq heures du matin, un rêve sans couleur, tout était en un grand silence. Il y avait un jardin d’autrefois, un saule rêveur penché sur l’allée ; les nuages, avec leur grand art, avaient dessiné de lointaines collines, un soleil noir s’y noyait puis semblait revenir sans jamais y parvenir.

Tout n’était que jeu et mouvement des choses ; de grands arbres, sur lesquels le temps ne semblait pas avoir d’emprise, s’élançaient à n’en plus voir leur cime ; des oiseaux très grands rasaient d’immenses champs de labour et des enfants les montraient du doigt ; l’un deux, émerveillé, se mit à voler avec eux ; les autres semblaient dire quelque chose, mais je ne voyais que leurs lèvres bouger.

Bientôt, en un ciel joyeux, je ne percevais plus qu’un petit point, comme ceux que l’on met au bout des phrases.

Sur un balcon, suspendu aux branches du vent, des visages très flous  semblaient m’appartenir, puis  sombraient dans la lenteur des ombres se battant entre elles.

De petits voiliers, dont je ne percevais que les voiles blanches, naviguaient en une mer chaude dont les contours étaient très sombres.

Les nuits étaient lumineuses à en rendre jalouse la lumière du jour. Tout semblait être bercé de la terre au ciel. L’obscurité était étrange,  pleine de promesse.

J’étais  soudain revenu où la source ne chante pas encore, car trop petite. Son eau si claire avait les reflets d’une éternelle jeunesse, elle courait en ton ventre tout chaud et, comme un souffle immergé de l’inconnu, elle creusait inlassablement la solitude pour te trouver.

J’ai rêvé ta fenêtre dans ce matin qui montre sa blessure, sur son rebord un oiseau engourdi qui ne chante plus.    


 

Modifié par thierry demercastel
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...