Partager Posté(e) 8 septembre 2018 au fond du bois sombre où vont et viennent les fantômes sans nom et sans nombre des feuilles mortes de l'automne, une maison aux yeux crevés attend depuis longtemps que les esprits s'en échappent pour aller se reposer dans ses propres ruines. elle prie : faites que je m'écroule dans les aubépines ! dans la farigoule ! Mais non. Passent les saisons et elle est toujours debout. Le soir, dans son bel abandon, elle reste en admiration devant la chapelle qui n'est plus qu'amas de pierres dans un coin au fond d'un chemin biscornu dont plus personne ne se souvient. Elle est condamnée à perpétuité à soutenir ses pierres ; du sous-sol au grenier, à garder ses mystères. Comme les souvenirs spectraux qu'elle abrite toujours, ses murs restent hauts et se souviennent … avec amour. Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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