Connecté Partager Posté(e) 8 septembre 2018 A l'aurore, les montagnes s'étirent, paresseuses, dans les brumes des sommeils. Elles savent que tout leur appartient. Les maisons de poupées aux yeux encore fermés sont endormies entre les seins de la vallée. Une heure dont je profite goulûment à l'automne. Un oiseau m'a suivie, trois jours de suite. Je ne sais pas son nom. Ce matin, il n'est pas venu et ça m'a rendue triste. Je me suis assise sur la margelle du vieux puits, j'ai dévidé quelques vers à la quenouille de mes mots. Sans me l'avouer, je l'attendais. Mais il n'est pas venu. Les mots non plus. La vérité n'est pas sortie du puits. Je me suis mise à courir, le cœur étreint d'une étrange appréhension. J'ai trébuché sur ma solitude. L'orage a dévalé la montagne d'un seul coup. De longs sanglots descendus du ciel sont venus en écho à ceux de mon cœur. 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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