Administrateur Partager Posté(e) 8 juillet 2020 (modifié) Sous l'œil immobile de la salamandre céleste, Des galaxies s'agrippent au bord du gouffre. Même si quelques astres en errance surnagent, Le ventre nu de l'univers dessine sa reddition. Pourtant, solitaire, je flâne par les rues défaites. Un soleil falot se déverse sur le gris du bitume ; Des pigeons roucoulent aux terrasses des cafés ; Mais l'obole de l'été se refuse à nos jours frelatés. Dans les caniveaux gisent nos fractures muettes. Parfois, des vagabonds sélènes tentent de le saisir ; Elles se délitent alors sous leurs doigts d'albâtre. Ci-gisent les emplâtres posés sur nos mutismes. Fasse que jamais mon pas ne puisse se dérober. Parmi les longues rumeurs urbaines, j'avance. Des gênes inavouées dérivent entre les piétons. De larmes perlent sur le flanc de ma tristesse. Emmitouflés dans de grands rires solaires, Des citadins ravaudent leurs chairs usées. Ne vous arrêtez pas ; je ne fais que passer Sous l'œil immobile de la salamandre céleste. Modifié 8 juillet 2020 par Eathanor Correction grammaticale 9 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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