Partager Posté(e) 1 juillet 2020 Au large de tes épaules Je mets le cap sur tes seins, Je m’en vais quitter ce môle Où j’entrouvrais ton bassin, Sur ton bas ventre brisant Près des récifs coralliens, Je succombe naufrageant Mon bateau de galériens. Je défie ta houle intime Et mon compas compatit, Mon navire se sublime Au bord de ton angle outil… Quand ma proue fait des prouesses Mes cartes t’écartent bien, Mon carnet déborde en liesse Au creux de tes méridiens. Moi le mousse émoussé Par ton corps sage d’écume, Le pauvre homme renversé En mille tessons de lune, Dans le fracas solitaire Je vois tes écueils pointus Tatoués d’un noir corsaire Avec l’ancre défendue ! Je suis pendu à ton Cook, Je parcours ton équateur, J’ai délaissé ma felouque Pour un perlier migrateur ! Pour tes hanches caraïbes ! Pour une idylle au trésor ! Pour ton grain sans diatribe Au fond de tes yeux Açores ! Au gré de tes vents contraires, Sur le pont concupiscent, Je divague marche arrière Jusqu’à ton gouffre béant, Sevré dans tes grandes fosses, Médusé par les courants, Je revois les flots féroces, Cinquantième rugissant ! Sombrant couvert de patelles, Le mât souillé de laitance, J’en ai la pieuvre formelle Par palier de jouissance ! Que d’épaves endormies ! Que de marins sur la grève ! Puissent les posidonies Me reposer sur tes lèvres. !... 10 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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