Administrateur Partager Posté(e) 24 juin 2020 À collectionner des cœurs en ruine, tu ramasses les débris de ta vie. Juste au bord de ce caniveau charriant des restes de mémoire, tes yeux s’égarent, accrochant les iris sur des reflets tranchants. Des bris de sentiments ternis par le calcaire des saisons écoulées. Tes cicatrices brumeuses éraflent les réminiscences de l’enfance. De toute une existence en chute libre sur les saillies de l’ordinaire, de jours défraîchis à s’enivrer sous les effluves des banalités, il ne te reste qu’un grand tatouage comme un non-dit inavouable. Le bout de tes doigts parcourt les saillies des rêves cabossés aux grandes nervures torturées suintantes de lendemains éteints. Tu te remplis la bouche de vieilles madeleines de Proust rassies, dernier repas d’une condamnée à vivre sous le joug des regrets. 4 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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