Partager Posté(e) 22 juin 2020 (modifié) La nostalgie m'épuise et l'avenir m'étreint, Je hais les ressentis que m'imposent les arts, Seul, l'air dans mes poumons comme un nouveau départ Donne envie de vivre sans tout autre dessein. Le présent, dans ma tête au vide des pensées Quand s'étonne la joie émancipée des formes Énigmatiquement comme une loupe d'orme D'un rare orange-brun, parfait mon odyssée. Tu vois le rigodon, provençal à deux temps — Vivifiant, joyeux, simplicité champêtre — M'entraîne vers la source enchantée de ces êtres Qui ne pleurent jamais au rythme des charmants. Des choses veloutées, j'entourloupe à loisir Certaine couillonnade encerclant sans vergogne Pour les asphyxier mes tendres-belles pognes Caressant l'idéal où je voudrais gésir. Dieu est mort— merci Nietzsche— il faut en profiter Libéré de ce sens qui gangrène la vie, Au profit d'un désir frétillant à l'envi Jusqu'à ce que la mort dépose nos souliers. Au souffle de ce vent emportant les soucis, Par la barbe fleurie du vieillard enjoué, Vers les vertes prairies où paissent les étés, Je trouve encore en moi de l'émoi un abri. Alors me direz-vous, délivrez ce message Qui taraude l'esprit d'un vin qui n'est pas aigre, Dans sa robe rubis et ses notes allègres Se distillant au vert d'une âme de passage. Je parle sans rien dire — à tout du moins je parle — J'écris aussi sans fin en pensant aux amis Qui me liront peut-être en ayant l'appétit De partager l'entrain, refusant d'être marles. Je retourne chez moi, car le fourneau m'attend Pour la tarte au cassis sucrée du roux des îles Que nous dégusterons au risque des alkyles, Privés de l'hydrogène, en proie à l'air du temps. Modifié 22 juin 2020 par Marc Hiver 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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