Partager Posté(e) 7 septembre 2018 La nuit ensorcelle, Vineuse alanguie, Égouttons ma belle, Nos corps démunis, Nectar ou démence, Mouilloir des ciguës, Quelle folle transe À boire nos jus. Rosée de septembre Au mille vapeurs, Assoiffée d'un membre Torréfié d'ardeurs, Giroflée tournante, Yeux inanimés, Nue et nonchalante D'un rouge baiser. L'alcool nous ramène Des suçons musqués, Notes de basphèmes Chez le cellérier, En léchant ta nuque, De saintes odeurs Sortent du sépulcre Où dort l'Enchanteur. Visions écarlates, Tes seins beau-parleurs Jouent les Rivesaltes Au bouquet de fleurs, À téter la chose, Rien n'est plus charmant, Mes papillons roses Butinent gaiement. Cuisses venimeuses, Peuplées de cumin, Boisées, ténébreuses, Rubis et jardins, Au feu des cambrures Et des caudalies, J'aime ta fourrure Aux jets de lychees. Livre-moi encore À tes raisins noirs, Ce lit qu'on adore Qui se veut pressoir, Tu as de la jambe Pour un vin de pied, Viens, que je te chambre Sur le canapé. Vertige et ivresse Pris dans un tonneau, Roulade de fesses, Mon doigt à l'assaut, Fouille sans vergogne Le poinçon des fous Suintant la charogne Tombée dans le moût. Envie de bestiaire, De gibiers fumants, Fureter derrière Pommadé d'onguents, Je te sais friande Bien que malmenée, Des coups qui faisandent Dans le fût sacré. Tu te fais violente, Poppée des enfers, Lèvres rutilantes, Moi, jeté aux fers, Huilé à l'antique Ô Caligula! Bordel, Jeux du cirque! Ma vigne est en toi! Tirade d'étoffe, Garrotte d'amour, À demi amorphe, Presque aveugle et sourd, Buvant ton calice À pleines gorgées, La blancheur supplice M'acclame mort-né. Vois mes écrouelles À ne plus nommer, Putain des parcelles! Grappe des allées! Bien plus qu'une femme Dans sa volupté, Ce vin tourne au drame Tu m'as envoûté!... 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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