Partager Posté(e) 17 juin 2020 Nil Blanc, Nil Bleu Dans les Monts de la Lune, aux flancs mystérieux Naît la source sacrée du fleuve qui s’élance Vers le nord si lointain, vers le pays des dieux De la forêt primaire, il coule comme on danse Traversant le grand lac, il prend de la vigueur Pour affronter Al Sudd et ses vastes marais Le Soudan implacable où tout n’est que langueur La moitié de ses eaux, dans ce lieu, disparaît Affaibli mais vivant, croyant en son destin Vers le septentrion, il reprend son élan Ce fleuve sera roi, c’est maintenant certain Jeune prince aux flots clairs, on le surnomme Blanc A l’ombre du Mont Gish, dans le pays de Koush Sa promise naquit au fond d’une ravine Dans l’antique Gihon, c’est là qu’Adam fit souche Chassé hors de l’Eden par colère divine Défilés escarpés, cascades sans répit Sortant du lac Tana, ce n’est plus un ruisseau Elle doit, en traversant le plateau d’Ethiopie Le Bleu de son beau nom au turquin de ses eaux Voila Khartoum enfin, témoin du mariage Sombre limon de l’est, blanche argile du sud S’unissent, c’est le Nil, qui s’écoule sans âge De toute éternité, depuis ces latitudes Il parcourt la Nubie, souveraine visite Et les hommes partout, avec joie se soumettent A sa féconde crue, éternelle eau bénite Royal don d’Iteru, qui nous offrit Khemet Gao T. Kanth Iteru et Khemet sont les noms égyptiens antiques du Nil et de l’Egypte 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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