Partager Posté(e) 16 juin 2020 La maison déserte J’ai gravi des collines et descendu des pentes D’un pas lent et serein, j’ai avancé, confiante, Pour arriver, enfin, au seuil de ta maison. Je revois cette façade aux roses à foison, L’allée, sur le côté, bordée de chèvrefeuille Au mille petits soleils comme un signe d’accueil Qui rappellent à mes yeux, à mon cœur, à mes sens Des parfums oubliés, les senteurs de l’enfance. Je retrouve le coin où était ton panier Celui que tu prenais au pied de l’escalier Et que tu remplissais de légumes et de fleurs Que tu me présentais avec joie et candeur. Mais les volets sont clos et la porte fermée : Dans une contrée lointaine tu as déménagé. Les toiles d’araignée oscillent aux fenêtres, La balançoire attend dans les branches du hêtre. Une chaîne rouillée ceint la grille du fond, Massifs, haies et parterres sont tous à l’abandon. Il ne reste sur place que le doux souvenir Du bonheur disparu et des anciens fous rires… Dans ton nouveau pays es-tu enfin heureuse ? Remplis-tu ta demeure de ta belle voix joyeuse ? Je reste silencieuse devant la maison vide Qui attend ton retour dans son écrin placide. I.L.B. 8 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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