Partager Posté(e) 6 septembre 2018 Rien que le vent et la terrec’est Hiroshima jusqu’à la forêt pétrifiée aux grands arbres on leur demande de se taire on s’asphyxie sur des plaques de glaise ou de fumée on y court comme l’on va à une manifestation contre le nucléaire à la sortie du musée quelqu’un distribue des tracts on prend le papier, on y parle du don d’organes la main sur le cœur de peur qu’on nous l’ôte, il tape à l’intérieur du bout des doigts on le calme le berce comme l’enfant flaire l’abandon Est-ce aujourd’hui nos derniers pas en dehors de la ville est-ce demain que nos corps s’enrouleront dans la cendre sans entendre le cri de la douleur mécanique le genou replié sur le ventre les chaînes font silence, je cherche ta présence les poumons entravés par l’étreinte si puissante elle nous couche à terre, sur le trottoir je sais maintenant que les cartes sont distribuées cartes retournées, il n’y a plus de jeu sur la table ni de clauses particulières C’est le monde qui rétrécit jusqu’à ce que les peaux se touchent se contaminent lèvres closes on enchaîne chaque jour une série de rituels d’espérance, d'amour sans repos collés à la sève des arbres la maladie est trompeuse elle se couche sur les épaules glisse le long du corps s’arrête insidieuse broyant quelques os sur son passage lentement elle ira jusqu’à la plage où l’on soigne les maux les lumières s’éteindront dans un monde silencieux pollué jusqu’au fond des mers 1 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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