Partager Posté(e) 10 juin 2020 Elles sont loin, maintenant, les cases de ton village, Et le grand baobab, gardien des propos sages, La terre que tu foulais de tes pieds nus d’enfant Au milieu du troupeau, la tête pleine de chants. Tu as grandi, tu as compris…et tu as fui, Tu es allé à la conquête de ta vie, Laissant derrière toi tes vieux parents, tes frères, Le puits sans eau, les champs, la disette, la misère. Et tu as découvert au bout d’un long chemin Que tu as fait à pied en quémandant ton pain L’humiliation, la peine, la cruauté, le mal, Des poisons attirants tenant lieu d’idéal. Comme un mirage de bonheur, Pour supporter les privations, Dans les fumées et les vapeurs S’est arrêtée ta migration. Ton corps inerte se dévoile Abandonné sur le gravier Dans la froidure sépulcrale D’un crépuscule de janvier. On voit tes yeux aux cils baissés, Sur tes lèvres un léger sourire, Tu sembles heureux d’avoir trouvé Un coin tranquille pour y mourir. I.L.B. 7 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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