Partager Posté(e) 30 mai 2020 Les escaliers de pierre érodés de tant de pas sur les murets où tu vins boire le soleil au goût de fenouil Ces petits chemins d' hier au creux de tes mains tu croyais que delà les rails du chemin de fer les arbres étaient des baobabs Là-bas, loin, delà les hélianthes tu perdais ton regard avec l'envie de vivre plus loin tu voulais être grand Tu as vécu des ailleurs de béton sur les murs où tu vins le soleil se fracassait sans âme sur les vitres d'immeubles qui grattent le ciel Tu es revenu sur les escaliers de pierre érodés des pas d'enfance la mélancolie rôde au milieu des parfums Tu as pleuré, penché sur la source, en voyant l'eau teintée de rouille dans le ciel une grande ourse et une étoile au goût de fenouil En descendant les escaliers de pierre - le chemin était déjà tracé - les pas menaient au cimetière en plein soleil, sous les genêts. Tu as serré dans tes bras les collines ébouriffées d'épis d'ambre et d'or une fleur t'attendait dans sa limousine et tu es parti au pays où l'on dort. (J.E. Mai 2020) 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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