~ Les commentaires sur les sujets sont uniquement visibles des membres de notre communauté ~
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu

Les aboiements lugubres de la Bête réalité


Jean Luc

Messages recommandés

 

Atroce! Dans une grande marmite en fusion, mes yeux noisette bouillonnent en détonnant. Ô ce chant malhabile rempli de globules de taches clinquantes!

Et pourtant tout avait bien commencé...

Là, serviteurs et araignées fileuses tournent autour des nappes blanches sur lesquelles la pomme d'api triomphe par milliers. Sous les cirrus de cire la douceur est le coeur de l'été. Le commerce fleurit, une douce musique se compose près du torrent de paulownias. Ici, un haut-le-coeur sous l'astre lumineux du ciel, et cette jeune fille qui est un voeu à elle seule dans sa robe bleue clairsemée d'hyacinthes.

Allons! Là où l'air enlace si bien, asseyons-nous au soleil mystique, tout près des carafes fraîches. Un scarabée mort brille aux pieds des rosiers sinueux, et des Chinois en blanc paradent aussi dans des tissus violets, et de belles recourbées dansent avec frénésie. Velleda1, dont le lièvre s'envola jadis jusqu'aux étoiles apparaît à son tour, et puis mademoiselle Fraise me rejoint et des amis aussi, etc.

L'aube se fait, et chante le caméléon dompté. Ah! voici les danseurs, les chanteuses embarquées et les voiles d'oeillets. Des grappes de raisin blondes tapissent la banquise, même mer de sang d'égale superficie.

Quand le poème s'arrête, bébé embrasse la scoliose. Illusion! phobie de mes nausées : blonde, ton bel oeil coule turquoise sur des mauves. De la moisissure apparaît sur les tombeaux d'ombre. La candeur et la suavité dansent sur un tas de fumier. Le sang du soleil (ne le réveillons surtout pas cette nuit!) coule entre les branches de l'arbre sec surplombant le visage transparent de la mort au bout de sa tige. Au silence de l'hélice osseuse et grouillante du temps qui passe, mandibules aux abois, des insectes bruissent : rumeur de Satan! Il m'aime le bougre et a décidé de m'anoblir! Oh! Merci fallait pas! Alors nous aimons le vitriol comme le vin! Car les aboiements lugubres de la Bête réalité, c'est ce monde glauque qui nous encercle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1Vraie prêtresse germanique qui jadis prédisait l'avenir avec un lièvre.

  • Merci 1
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...