~ Les commentaires sur les sujets sont uniquement visibles des membres de notre communauté ~
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…

Doit contenir au moins 3 caractères.

Aller au contenu

Pauvre de moi !


Marc Hiver

Messages recommandés

Pauvre de moi ! Au poste, on m'a maltraité, c'est mon complice qui m'aura trahi. Je viens donc de tomber à mon insu dans quelque action qui lui aura déplu ? Hier à l'aube, je pressentais qu'à huit heures, notre projet aurait sombré. Le ciel nous pardonne ! Que je l'avoue ici tout de suite : je le préparais pourtant depuis longtemps. Moi ! que j'aie achoppé sur la dernière marche !

 

La police tâchait tant bien que mal de retrouver le corps en attendant que des indices graves, précis et concordants nous dénonçassent. Après la perquisition de nos domiciles respectifs et qu'ils eurent tout fracassé, je comprenais que nous étions refaits. Je pleurais dans les bras de l'inspecteur Milouze tandis qu'il nous signifiait notre garde à vue. Car la loi ne tolère aucune exception. Au terme de nos auditions, nous irions tout droit en prison.

 

Le présent me semblait imparfait, le futur antérieur nous entraînait à la case départ. Et je ne sache point que le cadavre ait réapparu. Dussé-je, pour que Milouze soit scotché à son bureau tard ce soir, il me restera assez de temps à vivre sans rien déballer. Car le fait conjectural dépend d'une condition : si le condé avait mené la moindre enquête à Massy-Palaiseau, il en aurait appris de belles. La vioque, on l'avait dépecée avec un hachoir de boucher et on se l'était morfalée accompagnée  d'une sauce barbecue. Les os, qu'une ostéoporose galopante avait réduits presque à néant, comblèrent de bonheur des cochons d'un coin perdu de Bretagne au son strident des binious et dans l'odeur fétide du lisier et des algues vertes.

 

Modifié par Marc Hiver
Lien vers le commentaire
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...