Administrateur Partager Posté(e) 21 mai 2020 Sur les grandes écorchures matinales, Nos nuques en sueur s'assoupissent enfin. Même si nos corps se livrent au dernier brûlis, Le sillon d'un ongle sur une peau refuse d'abdiquer. La tourbe nocturne est encore humide. Par delà les mousses bordant notre lit, Des lacs sans rivage comblent nos béances. Une paupière mi-close est avalée dans les fougères. Au creux des étoiles échancrées entre nos songes, Nos sexes racontent ces longues nuits démâtées. Au cœur des ramures ourlées d'aubes immobiles, Nos langues disent ces salives sur des plaies immergées. Alors ne restons plus sur le seuil de nos orages. Récoltons nos caresses déposées sur le corail. Chevauchons nos spasmes dans un souffle éperdu Car il nous reste tant de chemins à débusquer. 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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