Partager Posté(e) 17 mai 2020 Plomb Rien ne bouge sous les sumacs Le temps lui même se repose Et les heures dans un hamac Dorment aussi, minutes closes Au zénith un globe de feu Ecrase tout de sa chaleur Et s’amuse, fébrile jeu A pétrifier les spectateurs Même la sueur des amoureux N’est que le signe de l’étuve Plus d’ébats pour les malheureux Ils ont trop chaud dans cette cuve Cette chambre aux stores baissés Est désormais un coin d’enfer Où les deux amants ont cessé Leurs étreintes calorifères Des courants d’air, me direz-vous Mais quel courant et de quel air Quand se répand, autour, partout En plomb liquide, l’atmosphère Un seul espoir, c’est qu’à la nuit Enfin cesse la canicule Contre la fournaise et l’ennui Résistons jusqu’au crépuscule Lorsque le disque tourmenteur Disparait derrière la colline Montent des soupirs de bonheur Savourons la fraîcheur divine Chez le sculpteur se joue un drame Il découvre en se retournant Dernière trace de sa femme Flaque de cire sur les draps blancs Gao T. Kanth 4 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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