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L'amour ne me doit rien


Marc Hiver

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L'amour ne me doit rien. J'entame le périple

Vers la mer asséchée, les terres inondées

Quand l'utopie s'estompe à force de rêver

Aux gemmes du futur en facettes multiples.

 

Prisez le matin calme et les soirs de l'ennui,

Ne m'escagassez point avec vos ritournelles

De pleurnichailleries alors que l'hirondelle

Loin de nos nostalgies vole au gré de l'envie.

 

Je veux des jours meilleurs qui ne reviendront pas ;

Un soupçon de bonheur à l'entrée de mes nuits ;

Qu'un pangolin vengeur que vous aviez rôti

Vous bouffe les poumons sur un tas de gravats.

 

Car pour moi l'idéal ne me quitte jamais

Où que j'aille, en enfer, ou bien au paradis,

Pourvu que mes panards, libérés des soucis,

Me portent sans vergogne et me foutent la paix.

 

J'ai connu des jambons moins salés que le fiel

D'un seul mot hypocrite en l'âme sclérosée

Des gandins raffinés ridiculement nés

Alors que je suis là à m'empiffrer de miel.

 

L'hydromel coule en moi, partagé avec vous,

Les amis de passage assis sous la tonnelle

À boire et à manger les baies de nos venelles

Trafiquées par mes soins à l'ombre des jaloux.

 

Un peu ivre sans doute, à force d'apophtegmes

Sous forme poétique — on fait ce que l'on peut —

Nous attendrons la fin pour qu'enfin les trop peu

Prouvent s'il n'y a rien, qu'il faut garder son flegme.

 

Les cucurbitacées — je pense à la citrouille —

Se transformeront tous en carrosses dorés

Et moi qui te caresse avec mes doigts de fée,

Je monterai ton sein en si blanche panouille.

 

Alors je le demande : as-tu quelque raison

De reprendre une vie qui se brique et se broque

À ne rien apporter fors ces pauvres breloques

Accrochées en misère aux fonds de pension ?

 

Le Styx n'est pas profond, mais suffit à noyer

Les chagrins aspergés d'un vinaigre de messe

Que tu croyais propice à excuser tes fesses

Qui se baguenaudaient sans savoir où coucher.

 

La lune s'effondre sur la Terre maudite,

Le soleil déglingué refusera qu'on tourne

Étourdi de bamboche avant qu'il nous enfourne

Dans sa gueule béante au terme de l'audit.

 

Pourquoi persévérer à jouer petits bras

Dans les bras d'un Morphée qui se moque de toi ?

Ouvre donc la fenêtre et chante sur les toits

Avec des compagnons en tenue de gala !

 

Vise la Grande Ourse, sept étoiles s'y plaisent,

Espérant tout de rien, pour que la Voie lactée,

— S'il n'y a rien derrière à se tenir caché-

Ne soit pas décrochée du clou de la cimaise.

 

Ma galaxie et moi, nous ne ferons plus qu'un,

Poussière blanchâtre des tendres abatis

Que n'écornera plus au risque de mes cris

La joie des entre-deux, le désir du coquin.

 

 

Modifié par Marc Hiver
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