Partager Posté(e) 15 mai 2020 La nuit renonce à son fusain, A ses penchants de chat-huant, Qu'elle en oublie ses riverains Nous berçant nus sur le couchant. Ô désir de baiser plénier ! Halo voyageur ! Ton quartier De lune où gémit la chandelle, Inonde mon croissant défunt Impatient d'unir nos parfums Montés dans la même nacelle. Nous vibrons comme deux oiseaux Dans un jus de rêve éolien, Ta bouche a le grain de l'alto Dont je dispute, musicien, La jolie plainte fuselée, L'absoute, sur ta lèvre ailée, Où sont suspendues les griottes, Sucs funèbres des partitions, Quand mon violon joue sa lésion A chaque pincement des notes !... Soudain, l'étau brûlant, mon corps Te veut tailleuse de désir, Le chant devient ma mise à mort Ton chantre ailé prêt à jouir, Dans un hanchement furieux, Grave ses épîtres en feu Tandis qu'un jet de mains tremblantes Élance un silex souffle court Entre tes seins en contre-jour En sueur de grisou naissante !... Un gouffre invertébré jaillit, La syncope d'onction ondoie, Et le silence est en saillie, Aigu, pour élire ta voix ; Quelques syllabes se souviennent, La gorge chaude des hyènes, Du tutoiement des douves noires Où régnaient d'étranges nageuses Chantant la pandémie soyeuse Autour d'un bûcher laminoir ! Alors, le jour verse tes larmes Sur mes songes de mauve azur, Mes roses distillent ton charme : Toi, sur la luisante ramure ! Ai-je ton âme sous la feuille Comme cette perle de deuil Coincée au matin des arômes ? Réveils des gentianes bleues ! Ton front m’éclaire avec tes yeux Où dort ce long-courrier fantôme !... 6 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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