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Petite pluie d'été


Frédéric Cogno

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Les chats vont chercher l'ombre avant même la nuit,

L'été vient repasser d'un coup de fer tenace,

Dès qu'il met ses ors blancs sur des nappes trop lasses,

Le jour prend des rondeurs, s'allonge sans un bruit.

 

Là, s'achève l'heure toujours plus filandreuse,

Quand j'entends papoter dans le jardin brûlant...

Qui claque la timbale un brin timidement?

Est-ce un rêve entêté de sieste paresseuse?

 

Ma fenêtre s'ouvrant, la parlotte m'invite 

À respirer l'enclos pianotant de ses lippes;

La petite pluie fine a jaugé les tulipes

Et tombe doucement, puis la jatte crépite.

 

Un miracle à mes joues au parfum rajeuni,

Il pleut perlimpimpin des perles pour mes tempes,

Le carroussel humide applaudit ces estampes

De joies vertes calquées sur des airs "pot-pourri".

 

Petite pluie d'été timidement tapote

La rose corsetée sous son sauna doré,

Les plantes se pâment, enfilent des colliers,

Des brillants au chignon glissant sur redingote. 

 

Qu'un quelconque colloque avec cloques calcaires

Puisse ainsi sursauter sur les feuilles frisettes,

Étonnera longtemps l'étendoir à clochettes,

Les gouttes suspendues des flûtes traversières. 

 

Et le soleil revient plissant les songes blêmes 

Comme un couvercle lourd d'étouffoir à bohème,

Les fées feignent un temps ensemble pour suer

Leur biguine d'azur dans les ultra-violets. 

 

Petite pluie d'été, jolie sainte-nitouche,

Passante rigolote, agite-toi, ma douche,

Ôte mes paupières et le bout de mes lèvres,

Fais-m'en quelque pétale au rayon des orfèvres. 

 

Il me plaît à rêver quand le lierre chuchote,

À croire en un baiser que la brise colporte,

À deviner sublime au frais de cet écrin,

Une femme peignée aux pieds nus argentins. 

 

 

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