Partager Posté(e) 1 septembre 2018 J'aime les hublots ouverts aux sels d'hiver Les rideaux bleus cliquetant aux vitres Emportant avec eux les larmes amères. Les arbres, au loin, dansent et font les pitres. J'aime le vent hagard et un peu fou, Cavalier en nos cheveux dénoués, Qui siffle à nos oreilles et joue Comme un enfant aux chagrins consolés. Il emmène avec lui les parfums de la terre Des genêts éperdus ivres de sommeil Des lavandes muettes comme des prières, Et des petits brins d'herbe volés aux abeilles. Il danse ainsi, léger, virevoltant, Jusqu'à ce qu'il rencontre des tunnels d'ombre, Où il hurle et se fait envoûtant, Lugubre, il semble pleurer dans la pénombre. Je sanglote avec lui pour ces derniers instants Je me souviens du phare où il vivait en roi ; Il n'y va plus jamais, à présent, Le marin s'est noyé dans son orfroi. Enfin, éperdu dans sa course folle, Il emmène avec lui quelques vieux souvenirs, Il fait baisser la tête aux vieux tournesols Et s'évade dans la nuit comme un profond soupir … Il m'a vêtue d'embruns, m'a mise sous son charme Je l'aime pour tout cela, sachant qu'à son coucher, Nous lâcherons nos sabliers et fermerons nos lucarnes Pour lui laisser l'espace de l'éternité. ... Avec lui ... Tout s'envole ... 2 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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