Partager Posté(e) 27 mars 2020 Un poisson attendri se prit d’amour pour un asticot Mais l’asticot petit ne dit mot Car même si le poisson a la couleur de l’amour Il n’en reste pas moins un poisson mangeur d’asticot Mais le poisson ne s’en laisse pas dire Il se met à nager sans relâche dès que le soleil paraît Cherchant le plus beau rayon pour faire briller son armure L’asticot intrigué cligne de l’œil et se met à pleurer Monsieur Poisson fait des bonds Et l’asticot sur sa branche se déplace pour se mettre au vert Finalement l’oiseau au large bec l’ouvre sans faire la gueule Et se saisit et de l’un et de l’autre Qui une fois réunis se demandent pourquoi il fait nuit L’oiseau s’arrache mais passant trop près d’une feuille chatouilleuse Il éternue et voilà nos deux compères propulsés dans les airs Ils se regardent, les yeux dans les yeux, avec de grands ronds étonnés Le poisson, moins amoureux, dégobille, il a le mal du ciel L’asticot, qui bat des pattes, fait mouche en tombant trampoline Si ce n’est qu’il s’agit d’une toile d’araignée fraîchement peinte L’oiseau-rageur fonce tel un pic sur les deux proies Dans une ligne-flèche dont il a le secret, déchirant la toile Et devant son écran, l’enfant se tord de rire à plein poumon L’histoire finit bien puisque Carassin ne boit pas la tasse et retrouve son étang Zigoto, toujours aussi drôle, revient de loin, un peu essoufflé, sur son arbrisseau L’oiseau sans nom et l’araignée anonyme ne font pas partie de la distribution Et l’enfant se lève, c’est l’heure du quatre heures. 3 1 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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