Partager Posté(e) 22 mars 2020 (modifié) Que sont devenus les seins Des femmes qui ont mouru ? Que reste-t-il de leurs culs Frissonnant au creux des mains ? Mais où sont passés les pleurs Et leurs rires sous les draps Lors que tant de temps s'en va Dans le courant du malheur ? Vers quel minou désormais Se cacher en sa chaleur, Oubliant toutes les peurs Dans une intimité vraie ? Quand refleurira l'amour Au rouge et or du printemps Si le verdâtre galant De l'été perd ses atours ? Où trouver les que défalquent Des colonies de virus Hypothéquant ces « à plus » Des fleurs sur les catafalques ? Si le crématorium Brûle jusqu'à leur aorte, Est-ce que les âmes mortes Répondront au médium ? Quid de la rate et des reins D'icelles qui, toutes nues, Souriaient à l'inconnu Sans souci du lendemain ? Mais pourquoi chercher encore À mallarmer de partout Et user nos gros poutous ? Près de moi, tu vis, tu dors ! Modifié 22 mars 2020 par Marc Hiver 5 Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites Plus d'options de partage...
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